LA MISSION DE GRÉGOIRE COURTINE POUR AIDER DES PERSONNES PARALYSÉES À REMARCHER
Lauréat des Prix Rolex à l’esprit d’entreprise en 2019, Grégoire Courtine consacre sa vie à la recherche d’un traitement contre la paralysie causée par des lésions de la moelle épinière. Son objectif : qu’une personne admise à l’hôpital suite à une lésion de la moelle épinière puisse y recevoir un traitement et en ressortir en marchant quelques semaines plus tard.
« C’EST CE QUI M’ANIME, UNE VÉRITABLE OBSESSION. JE N’ARRÊTERAI PAS AVANT QU’UN TRAITEMENT EXISTE. »
Grégoire Courtine, Lauréat des Prix Rolex à l’esprit d’entreprise et codirecteur de .NeuroRestore
TECHNOLOGIE MÉDICALE PIONNIÈRE
En 2019, Grégoire Courtine est récompensé par les Prix Rolex à l’esprit d’entreprise pour avoir créé un implant dans la moelle épinière qui peut être relié au cerveau du patient via un « pont numérique », dispositif développé avec sa consœur neurochirurgienne Jocelyne Bloch. Ce pont numérique est constitué de deux implants, l’un fixé sur la partie du cerveau qui contrôle le mouvement, et l’autre sur la colonne vertébrale, juste en‑dessous de la lésion. Le premier enregistre les signaux électriques générés par le cerveau et les transmet au second, permettant de rétablir la liaison et ainsi de donner la possibilité aux patients de stimuler les mouvements par la simple pensée.
« NOTRE MOELLE ÉPINIÈRE EST COMME UNE AUTOROUTE QUI, APRÈS UNE LÉSION MÉDULLAIRE, EST BLOQUÉE. LE CERVEAU CONTINUE D’ÊTRE ACTIF, IL VEUT DONNER DES SIGNAUX MAIS ILS SONT INTERROMPUS AU NIVEAU DE LA LÉSION. NOUS AVONS CRÉÉ UN PONT NUMÉRIQUE POUR RECONNECTER LE CERVEAU ET LA MOELLE ÉPINIÈRE GRÂCE À DES ENREGISTREMENTS ET À LA STIMULATION ÉLECTRIQUES. »
Jocelyne Bloch, neurochirurgienne et codirectrice de .NeuroRestore
En 2022, Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch sont prêts à tester leur dispositif avec le soutien d’un ancien patient, Gert-Jan Oskam, qui s’est immédiatement porté volontaire. En 2011, ce dernier a subi un accident de vélo grave alors qu’il travaillait en tant que coordinateur logistique en Chine.
À son réveil à l’hôpital, les médecins lui ont annoncé qu’il ne pourra jamais remarcher. Malgré cela, Gert‑Jan Oskam a toujours gardé espoir.
« ILS M’ONT DIT : “UNE CHOSE EST SÛRE, C’EST QUE VOUS NE REMARCHEREZ JAMAIS.” JE NE L’AI JAMAIS ACCEPTÉ. »
Gert-Jan Oskam, bénéficiaire d’un implant qui agit comme un pont numérique entre le cerveau et la moelle épinière
L’opération est un succès. En quelques minutes, le pont numérique permet à Gert‑Jan Oskam de contrôler un avatar de son corps sur ordinateur à l’aide de signaux mentaux. Quelques jours plus tard, il est capable de mouvoir ses jambes.
« CE FUT L’UN DE CES RARES MOMENTS DANS LA SCIENCE OÙ L’ON ASSISTE DE SES PROPRES YEUX À UN MIRACLE. »
Grégoire Courtine, Prix Rolex à l’esprit d’entreprise et codirecteur de .NeuroRestore
NOUVELLES PERSPECTIVES POUR LE TRAITEMENT DE LA PARALYSIE
La stimulation électrique épidurale – SEE – a été la première innovation de Grégoire Courtine. Il s’agit d’un implant qui envoie des impulsions électriques à la moelle épinière des patients, sous la lésion, pour stimuler le mouvement. Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch ont observé que l’implant ne permettait pas seulement aux patients de retrouver instantanément leur mobilité, mais que son utilisation prolongée accélérait la progression puisque les neurones endommagés de la moelle épinière commençaient à se régénérer.
Malgré les résultats remarquables de la SEE, Grégoire Courtine ne s’en satisfait pas. En effet, elle nécessite que les patients appuient sur un bouton pour envoyer un signal à leur moelle épinière, stimulant leurs jambes pour chaque pas. Cela n’est pas assez fluide ou « naturel » pour Grégoire Courtine. C’est ce qui le pousse à développer le pont numérique, capable littéralement de « convertir la pensée en actes ».
Pour le chercheur, « la prochaine grande avancée » consistera à associer au pont numérique les fibres nerveuses régénérées des patients traités avec la SEE pour les aider à recouvrer leur pleine mobilité. Il espère que son équipe, encouragée par son Prix Rolex, sera capable de perfectionner la technologie et de la rendre suffisamment pratique et accessible pour les personnes atteintes de lésions médullaires dans le monde entier.
« LES PRIX ROLEX À L'ESPRIT D'ENTREPRISE ONT DONNÉ UN NOUVEAU SOUFFLE À L’ENSEMBLE DE L’ÉQUIPE. LE FAIT QU’UN COMITÉ D'EXPERTS CROIE EN NOTRE TRAVAIL NOUS A MOTIVÉS. CELA NOUS A INCITÉS À ALLER DE L'AVANT, À POURSUIVRE NOS DÉCOUVERTES. »
Grégoire Courtine, Prix Rolex à l’esprit d’entreprise et codirecteur de .NeuroRestore
Depuis, les avancées n’ont pas cessé. Plus récemment, la SEE s’est révélée très efficace dans le traitement des patients ayant subi un accident vasculaire cérébral et de ceux atteints de la maladie de Parkinson. Avec le soutien de Rolex, Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch se rapprochent d’un monde dans lequel la paralysie causée par une lésion médullaire pourrait être traitée.
À PROPOS DE L’INITIATIVE PERPETUAL PLANET
Depuis près d’un siècle, Rolex soutient des pionniers qui défient les éléments pour se rendre dans les lieux les plus inhospitaliers sur Terre. Au fil du temps, les liens entre la marque et l’exploration ont évolué, la volonté de découverte s’étant enrichie d’un engagement à long terme envers des personnes et des organisations qui cherchent à comprendre les défis environnementaux actuels et proposent des solutions pour y faire face.
En 2019, cet engagement a été renforcé par l’Initiative Perpetual Planet, initialement basée sur trois piliers : le Programme Rolex à l’esprit d’entreprise et les partenaires de longue date Mission Blue et la National Geographic Society.
L’initiative ne cesse de croître et englobe plus de vingt partenariats. Rolex soutient notamment Cristina Mittermeier et Paul Nicklen, Rewilding Argentina et Rewilding Chile, deux fondations affiliées à l’organisation Tompkins Conservation, les expéditions Under The Pole, la Monaco Blue Initiative et Coral Gardeners.
La marque est en outre partenaire d’organisations et d’initiatives telles que The Rolex Explorers Club Grants et Our World-Underwater Scholarship Society, qui, par l’octroi de bourses, favorisent l’émergence de nouvelles générations d’explorateurs, de scientifiques et de biologistes de la conservation.