ROLEX ET MISSION BLUE

À L’ORIGINE
Pour Hans Wilsdorf, le fondateur de Rolex, le monde était un laboratoire à ciel ouvert. Dès les années 1930, il a fait tester ses montres Oyster dans les endroits les plus inhospitaliers pour valider leur fiabilité, où des explorateurs qui bravaient l’inconnu les ont soumises à des conditions extrêmes. Mais si l’exploration n’avait à l’origine d’autre but que la découverte, depuis le début du XXIe siècle, elle est peu à peu devenue un moyen de préserver la planète.

Chez Rolex, le terme « Perpetual » représente bien plus qu’un simple mot sur un cadran : il incarne la vision et les valeurs transmises par Hans Wilsdorf, qui n’a eu de cesse de chercher l’excellence, de repousser les limites et d’œuvrer à un monde meilleur. En contribuant à rendre la planète durable – perpétuelle – Rolex fait vivre l’héritage de Hans Wilsdorf.

L’INITIATIVE PERPETUAL PLANET

Dans le cadre de son initiative Perpetual Planet, Rolex soutient des personnalités et des organisations phares dans leur recherche de solutions aux problèmes environnementaux. Pour l’heure, l’initiative englobe le partenariat avec National Geographic, les Prix Rolex à l’esprit d’entreprise et Mission Blue.

SYLVIA EARLE, FONDATRICE DE MISSION BLUE, PENDANT UNE EXPÉDITION DANS UN HOPE SPOT À CABO PULMO, LOS CABOS, MEXIQUE, EN 2017. - Ouvrir la lightbox

NATIONAL GEOGRAPHIC
Rolex est associée à National Geographic. Partenaire depuis 1954, l’organisation mène une série d’expéditions dans les environnements les moins connus pour étudier les changements climatiques, définir leurs implications sur les populations et la nature, et favoriser la recherche de solutions. Une expédition sur l’Everest ayant pour but d’étudier les effets du changement climatique a eu lieu d’avril à juin 2019. Une équipe formée de plus de 30 scientifiques – parmi lesquels des membres de l’Université Tribhuvan, basée au Népal – a ainsi procédé à l’installation de stations météorologiques, l’une d’entre elles étant la plus haute sur terre, à 8400 mètres d’altitude. Ces stations fournissent en temps réel des données qui permettent de réaliser des projections sur les volumes de neige et de glace. L’équipe a en outre prélevé des carottes de glace et des échantillons de neige et de sédiments pour les analyser aux États‑Unis, à l’Université du Maine.

Suite à l’expédition de 2019 sur l’Everest, une nouvelle expédition a été menée en 2021 pour installer une station météorologique dans la partie sud des Andes, juste en dessous du sommet du volcan Tupungato. Il s’agit de la plus haute station de l’hémisphère sud et de l’hémisphère ouest. Cette expédition de National Geographic, soutenue par Rolex dans le cadre de son initiative Perpetual Planet, a eu lieu du 19 février au 5 mars. Capitale du Chili, Santiago et ses 5,6 millions d’habitants dépendent, pour leur accès à l’eau, des glaciers de la région du volcan Tupungato. Ce « château d’eau » du Sud des Andes est considéré comme le plus vulnérable d’Amérique du Sud. Installée à 6505 mètres d’altitude, la nouvelle station météorologique enregistrera des données qui permettront de créer des modèles météorologiques et de gérer les ressources en eau. Elle fonctionnera en parallèle avec des stations moins hautes installées en décembre 2019 avec le soutien de National Geographic – l’une à 4400 mètres d’altitude (dans la partie haute du bassin versant de l’Aconcagua, à 70 km au nord‑est de Santiago) et deux autres sur le volcan voisin Tupungatito, à 4400 et 5750 mètres d’altitude.

PRIX ROLEX À L’ESPRIT D’ENTREPRISE
Les Prix Rolex à l’esprit d’entreprise ont été créés il y a plus de quarante ans pour marquer le 50e anniversaire de l’Oyster, la première montre‑bracelet étanche au monde. À travers ce programme, Rolex soutient des personnes exceptionnelles dont les projets novateurs nous offrent une meilleure connaissance du monde, préservent l’environnement – en protégeant habitats et espèces – et améliorent les conditions de vie sur terre. Les 150 femmes et hommes choisis comme Lauréats depuis que le programme existe ont eu un impact considérable. À l’échelle planétaire, le nombre de personnes à en avoir bénéficié est estimé à 5 millions. Environ 18 millions d’arbres ont été plantés ; 34 espèces menacées et 26 écosystèmes majeurs ont été protégés – ce qui comprend notamment 57 600 km² de forêt amazonienne préservée de toute menace ; des centaines de nouvelles espèces ont été découvertes ; 16 expéditions difficiles ont été menées ; et 48 technologies innovantes ont été développées à diverses fins.

MISSION BLUE
La célèbre océanographe et exploratrice Sylvia Earle, Témoignage Rolex depuis 1982, a lancé Mission Blue après avoir remporté en 2009 un prix TED pour sa « vision ayant le potentiel de déclencher un changement à l’échelle planétaire ». Rolex, fidèle à son engagement en faveur des océans, est devenue partenaire de l’organisation en 2014.

Le but de Mission Blue est de constituer un réseau d’aires marines protégées (AMP) baptisées Hope Spots. Ces « lieux d’espoir » sont essentiels à la santé des océans car ils abritent des espèces menacées ou assurent la subsistance de communautés dont la survie dépend d’un environnement marin sain. L’un des aspects importants de Mission Blue est de donner à des particuliers les moyens d’agir concrètement en constituant des communautés locales qui s’engagent pour la protection des océans.

Les océans, qui représentent près de trois quarts de la surface de la planète et abritent l’essentiel de sa biodiversité, sont fortement menacés. Les effectifs de plusieurs espèces de poissons pêchés industriellement ont diminué de 90% ; environ 50% des récifs coralliens ont disparu ou sont en déclin ; et l’on déplore des centaines de zones mortes sur les côtes.

Mission Blue a pour objectif de protéger 30% des océans d’ici 2030, conformément à la recommandation de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) pour assurer la santé des océans. Avec le soutien de Rolex, Mission Blue cherche à garantir la sauvegarde des écosystèmes marins et de leur foisonnante diversité pour le bénéfice des prochaines générations.

FONCTIONNEMENT DE MISSION BLUE
Pour protéger une zone, gouvernements, organisations, communautés et individus peuvent faire une demande d’attribution du statut de Hope Spot. La démarche consiste à remplir un formulaire puis à le soumettre à mission-blue.org. Les demandes sont analysées par une équipe de Mission Blue, qui les transmet à un conseil formé d’océanographes et de législateurs. Le conseil se réunit trois fois par an.

Pour que la demande soit acceptée, une preuve de soutien de la communauté locale et d’instituts environnementaux est nécessaire, ainsi qu’une personne ou une organisation qui puisse représenter la zone sur les questions scientifiques et réglementaires. En étroite collaboration avec les agences gouvernementales, le secteur commercial et les responsables communautaires, ces représentants mènent des projets de recherche et coordonnent les actions dans la zone désignée Hope Spot. Celles‑ci comprennent des activités de sensibilisation, notamment avec des enfants de tous âges.

Dès lors qu’une demande de désignation de Hope Spot est approuvée par le conseil, un plan d’action est élaboré en collaboration avec les communautés locales afin d’inscrire la zone dans le contexte mondial, de sensibiliser aux menaces dont elle fait l’objet et de faire pression sur les décideurs politiques pour une meilleure protection des aires marines.

Les Hope Spots sont établis dans des régions qui ne bénéficient d’aucune forme de protection ou dans des AMP (aires marines protégées) nécessitant une meilleure protection. Un cadre légal n’est pas indispensable du moment que la communauté locale s’engage dans la protection des lieux. Toutefois, l’objectif est qu’à terme, l’AMP ait une existence légale.

Né il y a douze ans d’un simple concept visant à protéger les océans, le programme Mission Blue comprend aujourd’hui une équipe basée en Californie, un conseil d’administration, un conseil scientifique et de nombreux partenaires.

IMPACT DE MISSION BLUE
Depuis 2009, plus de 130 Hope Spots ont été reconnus dans le monde, dont 21 rien qu’en 2019. Aujourd’hui, Mission Blue travaille étroitement avec des communautés locales dans plus de 69 pays pour restaurer leur environnement marin unique. Les campagnes de communication comprennent des documentaires, une présence dans les médias sociaux et traditionnels, ainsi que des cartes de visualisation utilisant le système ArcGIS développé par la firme Esri.

En douze ans d’existence, Mission Blue a mené 30 expéditions avec des partenaires locaux et des scientifiques pour rassembler des données et filmer des images qui mettent en avant les découvertes, les défis environnementaux à relever, les technologies de pointe déployées au service de la protection des océans et des anecdotes partagées sur la plateforme numérique de Mission Blue.

En 2019, trois expéditions ont eu lieu : dans le golf de Californie, sur l’île de Malpelo et aux îles Galápagos. Scientifiques, responsables d’associations et donateurs ont passé de nombreuses heures à observer et à filmer les lieux. Lors d’une expédition type, Mission Blue rencontre les autorités et les responsables d’associations, consulte des projets scientifiques et co‑organise des événements publics.

BALEINE À BOSSE MIGRANT VERS LES EAUX CHAUDES DE LA PÉNINSULE D’OSA POUR SE REPRODUIRE. - Ouvrir la lightbox

Exemples de Hope Spots
Golfe de Californie
En décembre 2009, le golfe de Californie est devenu l’un des premiers Hope Spots. L’équipe de Sylvia Earle a évalué l’état des ressources marines, étudié les effets des réserves sur les populations de requins et développé des liens étroits avec les pêcheurs locaux, les communautés et les autorités afin de favoriser la restauration du golfe. L’instauration d’une pêche contrôlée a donné des résultats inespérés dans la réserve marine de Cabo Pulmo. « La population de requins a connu une augmentation de 400% depuis que la pêche a été interdite dans la zone en 1995 », explique James Ketchum, représentant de la zone auprès de Mission Blue. Ce dernier étudie les requins dans le golfe depuis plus de vingt ans et est responsable scientifique de Pelagios Kakunjá, une organisation bénévole qui propose son expertise technique pour tout projet de création ou d’extension de réserves marines.

« Mais surtout, les pêcheurs locaux – dont le revenu a inexorablement diminué –, des pêcheurs amateurs et des groupes de protection offrent leur appui à un programme dont la vision à long terme permettra de rétablir les populations de poissons et la pêche dans le golfe et dans le monde entier », ajoute James Ketchum.

Couloir de migration Cocos-Galapágos

Ce qui pourrait devenir la première aire marine protégée bilatérale au monde a été reconnu comme Hope Spot en 2020. Mission Blue et divers partenaires sont en contact avec les gouvernements équatorien et costaricain pour la création d’un couloir protégé permettant aux animaux de migrer sans encombre entre la réserve de l’île Cocos et celle des îles Galapágos. La région se distingue par une riche biodiversité et des études récentes ont prouvé qu’au moins cinq espèces menacées – le requin‑baleine, la tortue luth, la tortue verte, le requin soyeux et le requin‑marteau halicorne – utilisent le couloir pour passer d’une réserve à l’autre. Mais lorsque ces espèces quittent le périmètre protégé et atteignent la haute mer, les risques que représentent la pêche industrielle, le braconnage et les prises accessoires sont élevés.

Todd Steiner, directeur du Turtle Restoration Network et représentant du Hope Spot auprès de Mission Blue, loue les possibilités qu’offrirait un accord bilatéral. « Ce cas de figure nous pousse à une réflexion sur la meilleure façon de protéger des espèces qui ne se limitent pas à un lieu fixe comme la réserve de Cocos ou celle des Galàpagos. L’expansion de ces réserves et la collaboration avec les gouvernements costaricain et équatorien ainsi qu’avec divers partenaires pour déboucher sur le premier accord bilatéral nous permettra non seulement de garantir la migration d’espèces menacées hors des aires marines protégées, mais aussi de relier les parcs nationaux de deux pays, une démarche qui, nous l’espérons, sera un exemple reproduit ailleurs dans le monde. »

Parc national marin de Bunaken, Indonésie
Reconnu comme un Hope Spot en 2019, le parc national marin de Bunaken, dont la création remonte à 1991, est un bel exemple de changement amorcé par des communautés de plongeurs, qui ont agi pour que leur région continue de prospérer. Situé au cœur du Triangle de corail, le parc compte sept fois plus d’espèces de coraux que Hawaï et regroupe plus de 70% des espèces de poissons de toute la partie occidentale du bassin Indo‑Pacifique. Les 8000 hectares du parc abritent des récifs de coraux, d’importants herbiers marins et de vastes zones de mangrove. Grâce à un important soutien local et à une protection active, le parc de Bunaken est devenu un sanctuaire pour la tortue imbriquée et la tortue verte. Grâce à la protection que leur offre le parc, ces espèces nichent sur l’île de Bunaken et sur les îles voisines de Siladen et de Manado Tua.

Alex Rose, rédacteur scientifique pour Ocean Geographic et représentant pour le Hope Spot, plaide en faveur d’une protection accrue de la région : « Offrir un refuge aux poissons et aux mammifères marins renforcera les populations voisines. Et une plus grande zone de protection pour le parc aurait en outre de nombreux effets bénéfiques sur les régions à proximité, qui sont tout aussi dépendantes de ces ressources marines, sans mentionner les communautés qui vivent aux frontières des réserves. »

SYLVIA EARLE – UNE VISIONNAIRE
Sylvia Earle et Rolex entretiennent des liens dans le domaine de l’exploration depuis 1970.

En tant que directrice et présidente du conseil de Mission Blue, elle a bien mérité le surnom de « Her Deepness » que lui a donné The New York Times. Océanographe et exploratrice, elle a rédigé plus de 225 articles et donné d’innombrables conférences. Elle bénéficie d’une vaste expérience en tant que chercheuse, représentante gouvernementale et directrice de sociétés et d’organisations à but non lucratif. En plus d’avoir obtenu un doctorat à l’Université Duke et 30 diplômes honorifiques, Sylvia Earle a été responsable scientifique de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, exploratrice en résidence pour la National Geographic Society, et a fondé la société Deep Ocean Exploration and Research Inc (DOER). En 1970, dans le cadre d’un projet de recherche du gouvernement américain, Tektite II, Sylvia Earle a dirigé une équipe d’aquanautes qui a vécu deux semaines dans un laboratoire sous‑marin, afin d’étudier la vie de l’océan et les conséquences sur le corps humain d’un séjour prolongé sous l’eau. En 1979, elle a établi le record mondial de la plongée en autonomie la plus profonde, à 381 mètres sous la surface de l’océan Pacifique, dans un scaphandre rigide résistant à la pression.

UN ENGAGEMENT POUR LA PROTECTION DES OCÉANS
Rolex contribue également à la protection des océans par l’intermédiaire de partenariats et de bourses. La marque soutient ainsi des personnalités telles que les Lauréats Rolex Barbara Block, Emma Camp, Vreni Häussermann et Brad Norman, mais aussi mais aussi plusieurs réseaux d’océanographes, parmi lesquels l’organisme OurWorld-Underwater Scholarship Society® et la Monaco Blue Initiative, qui regroupe spécialistes, législateurs, entrepreneurs et ONG – locales ou internationales – afin d’œuvrer à des solutions pour relever les défis actuels et futurs liés à la protection et à la gestion des océans. Partenaire de l’expédition Deepsea Under the Poleby Rolex en 2010, Rolex soutient aussi la mission Under the Pole III depuis 2017, dont les membres explorent les océans, de l’Arctique à l’Antarctique, afin de perfectionner les techniques d’exploration sous‑marine, de mieux comprendre les équilibres climatiques et d’étudier la biofluorescence et les écosystèmes coralliens mésophotiques qui se trouvent à des profondeurs entre 30 et 150 mètres de profondeur.

DAUPHINS REPÉRÉS AU LARGE DE L’ÎLE DE SANTA MARIA DANS LES AÇORES, OCÉAN ATLANTIQUE. LA RICHE BIODIVERSITÉ MARINE ET LES EFFORTS AU NIVEAU LOCAL POUR LA PROTÉGER ONT PERMIS D’ATTRIBUER AUX AÇORES LE STATUT DE HOPE SPOT. - Ouvrir la lightbox

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